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PITCH


Vous voulez bénéficier des mêmes conseils que les finalistes du prix Business With Attitude ? À deux semaines de la grande finale qui réunira à Paris les 5 dernières candidates en lice, partagez la leçon offerte par l’équipe de Michel Lévy-Provencal et Nawal Hamitouche, fondateurs de Brightness et organisateurs des TEDxParis.

 


 

Réunies dans les locaux cosy de l’agence Brightness à Paris, pour parfaire leur art du pitch sur scène, nos cinq finalistes du «Prix Business with Attitude 2018» partagent ce jour-là leurs questions. On a beau être rodée à défendre son produit, à avancer ses résultats ou à maîtriser le storytelling de sa création d’entreprise, pitcher 4 à 5 minutes seulement devant un parterre qui compte plusieurs centaines d’invités est un exercice très particulier.

 

Aussi avant de s’avancer sur la scène de la Gaîté Lyrique à Paris le 15 mars au soir, Constance Madaule (Sericyne), Orianne Vilmer (la Fabrique de la danse), Elsa Hermal (Epicery), Nolwenn Febvre (Les P’tits Doudous) et Géraldine le Duc (NHTherAguix) sont-elles tres concentrées. L’enjeu ? En quelques minutes précieuses, faire vibrer une salle en offrant une vision. Etre cette présence qui marque. Cette voix qui porte et qu’on n’oublie pas.

 

Leur coach, ce jour-là, est Laura Cohen, consultante éditoriale au sein de Brightness, l’agence fondée par Michel Lévy-Provencal et Nawal Hamitouche - également organisateurs des TEDxPARIS. Elle prévient d’emblée : «à l’instant de monter sur scène, vous aurez peur. C’est tant mieux. Car vous sortirez alors de votre zone de confort». Attention, ajoute Laura Cohen, dans ce type d’aventure, pousser sur scène des esprits brillants n’a jamais suffi ! «Face à un public français le plus important est de construire son pitch sur une conviction: le show à l’américaine importe moins», résume-t-elle.

 

Une intervention réussie ? C’est une intervention préparée. Pour réussir son moment sous la lumière, voici donc les conseils de Laura Cohen pour galvaniser une salle quand on se tient debout, sans notes et seul(e) au beau milieu de la scène d’un théâtre.

 

1 - On réfléchit à son audience

Grand public ? Spécialistes ? Scientifiques ? Investisseurs ? Demandez-vous à qui vous vous adressez très précisément. La réponse est capitale pour choisir le niveau de langage utilisé, les détails que l’on va apporter. Vendre ou inspirer, telle est ensuite la question. On ne «vend» pas uniquement son produit dans un pitch, on définit une conviction. «On va au-delà de l’innovation que l’on a développée pour atteindre un registre "inspirationnel"», avance Laura Cohen.

 

2 - Un bon pitch est tout sauf une impro

Le trac avant de passer sur scène ? Bien sûr ! Pour bien occuper l’espace comme le temps de ces minutes sacrées, Brightness préconise de se préparer et d’écrire son script. Une, deux pages suffisent. Laura Cohen invite alors à scinder l’exercice en 4 temps.


1 - On jette TOUTES ses idées.
2 - On trie, rature, enlève, pour garder un premier jet.
3 - On fige les phrases importantes, on tient dans le temps imparti.
4 - On répète dans les conditions du réel.

 

«Quand on prend la parole en public, un talk est égal à un message. C’est le plus difficile à accepter», assure Laura Cohen. Alors, on fait des choix, car on ne pourra pas tout dire. «Il faut sacrifier en variété pour gagner en pertinence», assure la coach.

Et on réfléchit à soi : suis-je capable d’humour ? Suis-je meilleur(e) dans la pudeur ? Suis-je capable de la jouer grognon ? «La personnalité du speaker doit ressortir, mais attention, prévient Laura : ce n’est pas du théâtre. On n’est pas dans la peau d’un autre. On se recentre sur soi».

 

3 - On choisit ses transitions ; on ose les silences

Elles relèvent à la fois du technique et de l’émotionnel. Il faut rythmer votre récit grâce à des articulations qui l'entraînent vers une nouvelle étape de narration. On peut marquer un temps d'arrêt pour réfléchir, une accélération. Ces points de bascule donnent du souffle. Ce sont aussi vos soupapes. On n’oublie ni de respirer, ni d’oser les silences ! «Au théâtre, on sait qu’on peut rester 8 secondes silencieux avant que le public ne pense : il se passe un truc bizarre», précise Laura. Alors on n’a pas peur de se taire 3 ou 4 secondes. Et de suspendre l'assemblée à ses lèvres.

 

4 - On peaufine sa conclusion

Avant de quitter la scène, on peut ouvrir ses projets vers le futur, conseille Laura Cohen, imaginer par exemple l’impact à dix, quinze ans de sa trouvaille. Au final, vous devez avoir en main un texte personnel qu’il s’agit d’apprendre par cœur. On répète devant sa glace, en faisant la vaisselle, en marchant dans la rue….

 

5 - Le jour J, on pense à son corps

Sans notes, sans pupitre, debout, je fais comment ? «L’important est de bien s’ancrer dans le sol», conseille Laura Cohen. On n’attaque pas bille en tête, on respire. «Le haut du corps peut rester très mobile, le bas doit s’ancrer dans ses racines. On peut volontiers faire un ou deux pas de côté lors des transitions ou d’un silence», ajoute la coach. Attention : sous l’effet du stress beaucoup ont tendance à faire les 100 pas de gauche à droite. Pas heureux.

 

On reste face à l’audience. On évite les mains dans les poches. «Débutez les mains croisées devant vous, elles s’ouvriront naturellement ensuite», assure Laura Cohen. Le regard est porté haut, «il cherche un point de référence à partir duquel il peut balayer la salle de droite à gauche». Bienvenu, le verre d’eau est posé pas loin.

Et avec tous ces éléments en main, il faudra encore s’adapter à son auditoire (à une toux, à un rire…) Rester lucide, et se souvenir qu’il attend surtout de vous de partager un moment différent. Un moment qui vous ressemble.

 

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