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Réparer les vivants, de Maylis de Karangal - ca peut pas faire de mal - Guillaume gallienne

le best-seller de Maylis de Karangal, qui a fait l'objet d'une adaptation au cinéma et au théâtre
Maylis de Karangal
Maylis de Karangal © Getty
Marianne se retourne une dernière fois vers le lit et ce qui la fige sur place est la solitude qui émane de Simon, désormais aussi seul qu’un objet, comme s’il s’était délesté de sa part humaine, comme s’il n’était plus relié à une communauté, inséré dans un réseau d’intentions et d’émotions mais errait, métamorphosé en une chose absolue, Simon est mort, elle se prononce ces mots pour la première fois, épouvantée soudain, cherche Sean qu’elle ne voit pas, se précipite dans le couloir, le découvre prostré accroupi contre le mur, lui aussi irradié par la solitude de Simon, lui aussi certain de sa mort à présent. Elle s’accroupit devant lui, viens, viens, partons d’ici – ce qu’elle voudrait lui dire c’est : c’est fini, viens, Simon n’existe plus. 
Réparer les vivants, le roman de Maylis de Kerangal, paru en 2013 aux éditions Verticales, raconte la migration d’un cœur. Un accident dramatique plonge un jeune homme de vingt ans dans le coma. D’un côté, nous suivons l’effondrement de sa famille, de l’autre, l’engagement des soignants pour redonner un espoir de vie à une patiente en attente de greffe. A travers ce récit, l’auteur relate l’invention d’un geste solidaire, une mise à l’œuvre magistrale du don.
Son roman aborde avec une justesse rare et sans pathos, la perte d’un enfant, « ce cauchemar d’une magnitude inconnue » comme elle le qualifie. La vie et la mort, c’est aussi le quotidien des médecins et infirmiers, à qui la romancière rend un vibrant hommage. 
Pour cet écrivain passionnée par le corps, messager de l’âme, Réparer les vivants atteint des sommets. En faisant du cœur de Simon son personnage principal, elle examine cet organe d’un point de vue à la fois clinique et poétique. De quoi un cœur est-il plein ? semble se demander la romancière… Entre le muscle et les affects, une part de mystère résiste… c’est ce mystère que son œuvre approche avec une grâce infinie.

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