Accéder au contenu principal

Ode a la mastication

Il y a quelques jours une étude japonaise publiée dans le British médical Journal, et réalisée sur 60000 personnes atteintes de diabète de type 2, montrait un lien direct entre la vitesse à laquelle les participants avalaient leur repas et l’évolution de leur poids.

Qui n’a pas entendu Marc, telle une litanie de l’enfance, ses parents lui rabâcher « tu manges trop vite mon fils, arrête d’avaler et mâche ! ». 

Nous avons tous hypocritement opiné du bonnet, le nez plongé dans l’assiette de frites mais sans jamais ralentir la cadence infernale imposée à notre estomac qui souffrait en silence. 

Mais les années passent, le temps nous rattrape et notre ventre maltraité par ces années de gloutonnerie, se rappelle à notre bon souvenir, aux détours de ballonnements, de remontées gastriques ou de flatulences. Un florilège de joyeux symptômes, résultats d’une digestion difficile.

Il y a quelques jours une étude japonaise publiée dans le British médical Journal, et réalisée sur 60000 personnes atteintes de diabète de type 2, montrait un lien direct entre la vitesse à laquelle les participants avalaient leur repas et l’évolution de leur poids. 

Et qu’est ce qu’à montré cette étude ?

Les scientifiques ont d’abord observé que dès le départ, les personnes qui mangeaient lentement, avaient un tour de taille moins élevé en moyenne que les autres. Et au contraire, chez celles qui mangeaient vite, le surpoids était plus fréquent à 44%. 

Mais plus intéressant encore, les personnes qui ont ralenti leur prise alimentaire pendant l’étude, se sont mises à perdre du poids. 

Alors même si cette publication ne concerne que des personnes diabétiques, elle a au moins le mérite de mettre en lumière l’importance de la mastication. 

Marie Agnès Peyron qui est physiologiste à l’INRA étudie ces mécanismes pour comprendre ce qui se joue. 

À lire

SOCIÉTÉ

Les plats industriels, causes probables de cancer ?

Et que se passe t-il lorsqu’on mange lentement ? 

C’est toute une cascade événements qui s’enchainent pour préparer le bol alimentaire à la digestion afin que l’aliment soit avalé sans douleur et sans sortie de route : tout le monde a déjà expérimenté la cacahouète indisciplinée qui s’en va dans le mauvais conduit. 

Dans la mastication, le cerveau et la bouche coopèrent en permanence pour prévenir de la faim ou de la satiété. Lorsque nous mangeons calmement, la satiété arrive naturellement au bout de 20 minutes. Le signal c’est le taux de glucose sanguin qui nourrit le cerveau et qui est suffisant. Le cerveau enregistre cette information et prévient tout l’organisme qu’il n’a plus besoin d’aliments. 

Le fait de manger trop vite et en trop grande quantité, dérégule le poids avec un déséquilibre calorique à la hausse. Les fast-food portent bien leur nom. La nourriture rapide qui est trop molle, pré cuite ou liquide, nous empêche de bien mastiquer. 

Au XIXe siècle, Horace Fletcher, un business américain qui était en surpoids, a inventé le régime mastication. Il est entré dans l’histoire en préconisant de mâcher chaque bouchée au moins 30 fois, le temps de réduire la nourriture à l’état liquide. Et les résultats ont été au rendez-vous puisqu’il a perdu lui-même plus de trente kilos.

Des études sont en cours pour mesurer tous les impacts positifs de la mastication sur notre santé. Et en attendant que la science livre ses données, à votre tour de tenter l’aventure pour décrocher comme Horace Fletcher le titre de Grand Masticateur !   

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Bo bun de bœuf par Nathalie N'Guyen (#DPDC)

Bo bun de bœuf par Nathalie N'Guyen (#DPDC) Chaque semaine, Christophe Michalak reçoit un chef invité. Chaque jour, l'un des deux chefs réalise une recette sous les yeux des candidats, qui doivent ensuite la reproduire le plus fidèlement possible. Christophe Michalak et le chef invité désignent la meilleure des deux réalisations. Extrait Diffusion : 09/11 à 00h00 Commenter Recettes des chefs invités Présenté par Nathalie Nguyen Ingrédients pour 1 portion : Bœuf mariné : -    200 g de filet de bœuf émincé finement -    ½ oignon ciselé -    1 gousse d’ail haché -    2 cuillères à

la Pompe à huile de l’Aveyron

recette traditionnelle : la Pompe à huile de l’Aveyron Par Lucie | 24 septembre 2013 | Catégories Les recettes , Spécialités | Pas de commentaires Parmi les spécialités sucrées de l’Aveyron, il en est une que l’on n’attribue pas forcément à l’ Aveyron mais qui a toutefois une grande présence autour de Rodez et jusqu’à la Vallée du Lot : la pompe à l’huile Comme son nom l’indique, cette pâtisserie se compose d’huile. Cette recette ne vous indique pas une huile plus qu’une autre à utiliser mais pensez à l’ huile de noix pour un petit plus. Ingrédients Pour 6-8 personnes 250g de farine de froment 1 sachet de levure de boulanger 2 cuillerées à soupe d’eau tiède 2 œufs 1dl de lait 6 cuillerées à soupe d’huile 1 pincée de sel (facultatif) 4 cuillerées à soupe rases de sucre en poudre 3 cuillerées à soupe de crème fraîche épaisse Préparation Pour la pâte Dans un bol, diluer la levure dans 2 cuillerées à soupe d’eau tiède, laisser

LE PATE AUX POMMES DE MIREILLE - LES CARNETS DE JULIE

Ingrédients (pour 10 personnes) - 1 kg de pommes reines des reinettes - 1 kg de poires pas trop mures - 3 c.à.s de sucre Pour la pâte : - 500 g de farine bio t 65 - 200 g de saindoux à température ambiante (ou de beurre) - 20 cl de lait demi-écrémé - 1 c.à.s de sucre - 1 bonne pincée de sel - 1 jaune d’œuf - 5 cl de lait Préparation Préchauffez le four à 210° après avoir glissé un petit bol d’eau dans le four. Pelez et coupez les fruits en lamelles de 5 mm d’épaisseur environ. Tapissez le fond de la plaque de four d’un papier sulfurisé. Préparez la pâte : dans un saladier, placez la farine, ajoutez le saindoux, le sucre le sel et malaxez avec la main pour mélangez. Ajoutez petit-à-petit le lait. Séparez-la en deux boules et étalez-la finement au rouleau sur un plan de travail bien fariné. Disposez une première abaisse de pâte sur la plaque du four, étalez les pommes et poires sur la pâte, saupoudrez de 3 cuillères à soupe de sucre et couvrez de l’autre abaisse