Accéder au contenu principal

LAttachement

Et au fait, vous, sentimental(e) comme vous l’êtes, vous n’avez pas tendance à un peu trop vous attacher parfois ?  Au début, comme nous sommes très fragiles et inexpérimentés, nous sommes aussi très dépendants de nos parents et des figures d’attachement de notre entourage © Getty / Sean Justice Lorsque nous sommes tout petits, nous avons peur de presque tout : du noir, du vide, des bruits d’aspirateur, des visages inconnus… Puis peu à peu nos parents, et la Vie, nous apprennent à surmonter ces peurs : elles restent plus ou moins là, dans nos cerveaux, mais à toutes petites doses, sans être gênantes. Cependant, il y a des peurs plus difficiles que d’autres à faire reculer : la peur de l’inconnu et celle de la solitude, par exemple. Toute une branche de la psychologie s’est penché sur la manière dont les humains travaillent à s’en alléger, c’est ce qu’on appelle la psychologie de l’attachement. Au début, comme nous sommes très fragiles et inexpérimentés, nous sommes aussi très dépendants de nos parents et des figures d’attachement de notre entourage. Nous les collons un peu, ou beaucoup, comme tous les enfants, quand nous sommes confrontés à des situations nouvelles ou inconnues. Nous avons un besoin absolu de leur présence pour nous sentir bien. Puis peu à peu, sentir qu’on veille sur nous et qu’on nous aime nous donne le courage de nous autonomiser et d’affronter le monde tout seul, comme des grands. Des premiers attachements affectifs réussis nous permettent ensuite de nous détacher et de devenir affectivement autonomes. Mais quand ça se passe mal, on souffre de ce que les psys appellent des troubles de l’attachement. On est alors un enfant excessivement craintif ou agressif, évitant ou fuyant. Et on risque de devenir un adulte excessivement méfiant ou au contraire dépendant. Dépendant jusqu’à s’en rendre malade, si on a le sentiment que les autres s’éloignent, ou pourraient s’éloigner de nous…  Ne me quitte pas Je ne vais plus pleurer Je ne vais plus parler Je me cacherai là À te regarder danser et sourire et À t'écouter chanter et puis rire Laisse-moi devenir l'ombre de ton ombre L'ombre de ta main L'ombre de ton chien Ne me quitte pas Ne me quitte pas Ne me quitte pas Ne me quitte pas… Bon, là, « devenir l’ombre de ton chien », c’est quand les histoires de psychologie de l’attachement se sont vraiment mal passées ! Et dans ce cas, le fait de ne plus être dans la fusion quasi-constante avec son conjoint ou ses proches peut déclencher des angoisses abandonniques terribles. À (ré)écouter IDÉES Pourquoi tant de peurs ? Mais en général, ça se passe bien. Non pas qu’une fois adultes, nous devenions parfaitement et totalement autonomes et indépendants. Ça, ça n’existe pas dans l’espèce humaine : l’humain est un animal social, qui ne peut survivre correctement en solitaire, et doit tisser avec son entourage de nombreux liens. Nous sommes tous dépendants les uns des autres, nous sommes tous co-dépendants. Mais de manière adaptée ! À (ré)écouter SCIENCES La dépendance amoureuse Nous gardons le besoin de liens affectifs forts et sécurisants avec notre entourage, mais ces dépendances ne sont pas totales mais partielles (nous n’exigeons pas de tout partager avec une seule personne); elles ne sont pas rigides, mais flexibles (nous pouvons supporter des périodes d’éloignement affectifs transitoires sans nous sentir en détresse ou en danger). Et surtout, ces dépendances sont multiples : nous ne faisons pas peser le poids énorme de toutes nos attentes sur une seule personne, mais nous disposons de nombreuses figures d’attachement. C’est Rousseau, qui écrivait dans L’Émile : Tout attachement est un signe d’insuffisance : si chacun de nous n’avait nul besoin des autres, il ne songerait guère à s’unir à eux. Ainsi, nous sommes dépendants parce que nous sommes insuffisants. C’est pourquoi nous devons nous aimer et nous aider les uns les autres. Mais pas nous étouffer les uns les autres…

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Bo bun de bœuf par Nathalie N'Guyen (#DPDC)

Bo bun de bœuf par Nathalie N'Guyen (#DPDC) Chaque semaine, Christophe Michalak reçoit un chef invité. Chaque jour, l'un des deux chefs réalise une recette sous les yeux des candidats, qui doivent ensuite la reproduire le plus fidèlement possible. Christophe Michalak et le chef invité désignent la meilleure des deux réalisations. Extrait Diffusion : 09/11 à 00h00 Commenter Recettes des chefs invités Présenté par Nathalie Nguyen Ingrédients pour 1 portion : Bœuf mariné : -    200 g de filet de bœuf émincé finement -    ½ oignon ciselé -    1 gousse d’ail haché -    2 cuillères à

la Pompe à huile de l’Aveyron

recette traditionnelle : la Pompe à huile de l’Aveyron Par Lucie | 24 septembre 2013 | Catégories Les recettes , Spécialités | Pas de commentaires Parmi les spécialités sucrées de l’Aveyron, il en est une que l’on n’attribue pas forcément à l’ Aveyron mais qui a toutefois une grande présence autour de Rodez et jusqu’à la Vallée du Lot : la pompe à l’huile Comme son nom l’indique, cette pâtisserie se compose d’huile. Cette recette ne vous indique pas une huile plus qu’une autre à utiliser mais pensez à l’ huile de noix pour un petit plus. Ingrédients Pour 6-8 personnes 250g de farine de froment 1 sachet de levure de boulanger 2 cuillerées à soupe d’eau tiède 2 œufs 1dl de lait 6 cuillerées à soupe d’huile 1 pincée de sel (facultatif) 4 cuillerées à soupe rases de sucre en poudre 3 cuillerées à soupe de crème fraîche épaisse Préparation Pour la pâte Dans un bol, diluer la levure dans 2 cuillerées à soupe d’eau tiède, laisser

LE PATE AUX POMMES DE MIREILLE - LES CARNETS DE JULIE

Ingrédients (pour 10 personnes) - 1 kg de pommes reines des reinettes - 1 kg de poires pas trop mures - 3 c.à.s de sucre Pour la pâte : - 500 g de farine bio t 65 - 200 g de saindoux à température ambiante (ou de beurre) - 20 cl de lait demi-écrémé - 1 c.à.s de sucre - 1 bonne pincée de sel - 1 jaune d’œuf - 5 cl de lait Préparation Préchauffez le four à 210° après avoir glissé un petit bol d’eau dans le four. Pelez et coupez les fruits en lamelles de 5 mm d’épaisseur environ. Tapissez le fond de la plaque de four d’un papier sulfurisé. Préparez la pâte : dans un saladier, placez la farine, ajoutez le saindoux, le sucre le sel et malaxez avec la main pour mélangez. Ajoutez petit-à-petit le lait. Séparez-la en deux boules et étalez-la finement au rouleau sur un plan de travail bien fariné. Disposez une première abaisse de pâte sur la plaque du four, étalez les pommes et poires sur la pâte, saupoudrez de 3 cuillères à soupe de sucre et couvrez de l’autre abaisse