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L'ESSENTIEL SUR LA MALADIE DE PARKINSON
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La maladie de Parkinson en questions
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L'essentiel sur la maladie de Parkinson
Découverte en 1817 par un médecin britannique qui lui donna son nom, la maladie de Parkinson touche 4 millions de personnes dans le monde. Sur les 100 000 à 150 000 parkinsoniens probables en France, seuls 80 000 sont connus et suivis. Trop souvent encore la lenteur et les tremblements sont attribués au simple effet du vieillissement.
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Chaque année, 8 000 nouveaux cas apparaissent. Bien que cette maladie débute généralement entre 55 et 65 ans, 5 à 10 % des patients sont atteints à des âges bien moins avancés (entre 30 et 55 ans).
Qu'est-ce que la maladie de Parkinson ?
Découverte en 1817, la maladie de Parkinson est encore loin d'avoir livré tous ses secrets. Affectant le système nerveux, sa cause n'est toujours pas connue. La maladie se caractérise par la disparition d'un petit nombre de cellules nerveuses (neurones) qui sécrètent un neurotransmetteur appelé dopamine intervenant dans le bon fonctionnement de nombreuses régions du cerveau, et indispensable à la survie des cellules.
Connexion entre deux neurones
Synapse
La dopamine est un neurotransmetteur (substance chimique libérée par les neurones qui permettent de transmettre les influx) au niveau des jonctions entre les cellules nerveuses (synapses).
Les synapses constituent les zones d'échanges d'informations entre les neurones. A ce niveau, l'information est échangée sous forme de messages chimiques. Des substances chimiques appelées neurotransmetteurs sont sécrétées et se lient à des récepteurs spécifiques.
Synapse en fonctionnement normal
Synapse1: Influx nerveux
2: Neurotransmetteur (dopamine)
3: Récepteur spécifique à dopamine
4: Système de recapture de la dopamine
Quels sont les symptômes ?
L'apparition des premiers symptômes est progressive. Après une période de fatigue intense, la maladie de Parkinson se manifeste par des tremblements alors que l'organisme est au repos, une rigidité et une difficulté à initier et effectuer des mouvements.
Ces troubles de la commande motrice sont le plus souvent associés à des aspects psychologiques particuliers du fait du déficit en dopamine.
Quels sont les facteurs de risque ?
A ce jour, aucun facteur de risque n'a été démontré.
Cependant, différentes pistes ont été explorées 1 :
L'exposition à certains pesticides ;
L'exposition aux métaux (plomb, manganèse et mercure, fer, cuivre, cobalt, etc.) ;
L'exposition à des toxines non métallique (toxines industrielles, monoxyde de carbone, cyanure, fumées d'échappement, colle, peinture, laques, etc.) ;
La survenue de traumatismes crâniens ;
La constipation ;
Un régime alimentaire pauvre en antioxydants ;
Certaines infections (varicelle, rougeole, rubéole, oreillons, etc.).
... mais aucune étude n'a réussi à démontrer la moindre relation.
Mohamed Ali De la même manière, même si l'on a recensé des cas exceptionnels de familles touchées plusieurs fois par la maladie, aucune étude ne permet de confirmer l'existence d'une transmission héréditaire systématique.
Certains facteurs aggravants auraient cependant été mis en lumière parmi lesquels la prise de neuroleptique ou certaines situations psychologiques (dépression, etc.).
Seul le rôle protecteur du tabagisme semble prouvé par les enquêtes épidémiologiques. La dernière en date 2 porte sur des jumeaux et montre encore que le risque de maladie de Parkinson est inversement corrélé à la consommation de cigarettes. Cet effet serait lié à l'action de la nicotine qui stimule la libération de dopamine et compense les déficits dopaminergiques qui caractérisent la maladie.
Comment s'établit le diagnostic ?
Le diagnostic n'est pas facile, les signes sont progressifs et trop souvent imprécis : douleurs rhumatismales, déprime, fatigue intense… l'entourage et le patient lui-même ont du mal à isoler les symptômes. Mis en alerte, le généraliste, le psychologue ou le rhumatologue oriente le patient vers un neurologue pour confirmer la présence de la maladie. Grâce à différents tests, le spécialiste pourra par exclusion identifier la maladie de Parkinson. Le diagnostic peut prendre quelques semaines à quelques mois pour confirmer l'installation de troubles discrets au début, puis de plus en plus nets.
Les critères diagnostiques retenus par de l'Agence nationale d'accréditation et d'évaluation en santé (ANAES) 3 lors de la dernière conférence de consensus sont les trois signes essentiels de la maladie - tremblement de repos, bradykinésie (lenteur des mouvements), raideur des mouvements (rigidité). Il faut également exclure les autres causes pouvant être à l'origine des mêmes manifestations. Enfin, une réponse positive aux médicaments dopaminergiques (L-Dopa) constitue un critère de diagnostic.
Quels sont les traitements ?
Malgré les dernières avancées médicales, il n'existe aujourd'hui aucun traitement curatif de la maladie de Parkinson. Ainsi, le traitement a pour but de corriger les symptômes, en particulier moteur et d'atténuer leurs conséquences sur la vie quotidienne et sociale du patient.
Les médicaments utilisés ont pour but d'apporter au cerveau la dopamine qui lui manque ou de freiner l'activité cholinergétique.
Depuis près d'une trentaine d'années, la L-Dopa constitue le traitement le plus efficace contre cette maladie. Il permet de minimiser les conséquences des pertes neuronales en restaurant le déficit de la synthèse en dopamine. On parle aujourd'hui de "dopathérapie".
Cependant si son action est incontestable sur le court terme, il pourrait aggraver les symptômes moteurs au bout de quelques années. D'autres substances, connues sous le nom d' "agonistes dopaminergiques" peuvent alors prendre le relais. Mais ces médicaments ( bromocriptine, lisuride, piribédil, ropinirole, apomorphine, pergolide, entacapone) ont une efficacité moindre. On les réserve actuellement aux patients les plus jeunes pour éviter de les exposer trop tôt aux effets secondaires de la L-Dopa.
La neurochirurgie offre également une alternative pour certains patients (5 % des patients). Par une intervention chirurgicale, on stimule, avec des électrodes, une région précise du cerveau. Ces électrodes sont reliées par un câble sous-cutané à un petit boîtier de stimulation placé juste sous la clavicule. La stimulation apporte un soulagement considérable et, dans la grande majorité des cas, une transformation réelle de la vie des patients. Cette technique est très efficace sur les tremblements, la raideur et la difficulté à effectuer les mouvements. Un bémol, cependant : la stimulation cérébrale profonde ne peut être proposée qu'à des personnes malades depuis plus de 5 ans, et qui ne présentent pas de troubles psychiatriques. Si l'âge du patient n'est pas un critère majeur de sélection, son état de santé doit être satisfaisant.
David Bême
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